Page 22 - Marsanne Résidence comtale
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MARSANNE VILLE COMTALE MÉDIÉVALE




                  AU XII  SIÈCLE, LES COMTES DE VALENTINOIS
                            E
                  DANS LA VALDAINE


                        Après la prédication du pape Urbain II, appelant à la première croisade en novembre
                  1095 à Clermont en Auvergne, et suite aux bouleversements dus à l’intensification des
                  échanges entre Occident et Orient, de nouveaux ordres, religieux comme les cisterciens, ou
                  religieux-militaires, comme les templiers ou les hospitaliers, bénéficièrent de nombreuses
                  donations, soigneusement consignées par écrit pour le bonheur des historiens futurs.




                             Les ordres religieux militaires


                             À partir du XI  siècle, époque qui correspond à une profonde réforme de la
                                        e
                       chrétienté, de nombreux ordres religieux s’engagent dans des voies particulières,
                       bien plus strictes comme les cisterciens ou les chartreux qui se coupent
                       entièrement du monde.
                       Une autre manière de concevoir l’engagement chrétien est lié à la notion de
                       guerre sainte. C’est ainsi que vont naître les ordres religieux hospitaliers et surtout
                       militaires. Les plus connus sont les Templiers en raison de leur fin tragique sur
                       l’ordre du roi de France en 1312. Mais il en existait de très nombreux autres,
                       depuis la Prusse avec les chevaliers teutoniques, jusqu’à la Grande Bretagne et la
                       péninsule ibérique.
                       On connaît toujours l’ordre catholique des Chevaliers de Malte, à l’origine, les
                       hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.





                        Ainsi, les plus anciens recueils de textes –  les chartes de l’abbaye cistercienne de
                  Léoncel, dans le Vercors, ainsi que celles de la commanderie des templiers de Richerenches,
                  près de Valréas – apportent de précieux renseignements sur la société laïque où se recrutaient
                  aussi bien ceux qui faisaient profession religieuse, que ceux qui apportaient des soutiens
                  matériels à ceux qui étaient chargés de prier.

                        On y retrouve des centaines de noms représentatifs des plus nantis de l’échelle sociale,
                  depuis le donateur d’un maigre revenu perçu sur une parcelle cultivée par un autre, jusqu’au
                  propriétaire de considérables domaines et de droits de justice ou de perceptions fiscales y
                  attenant.




                  Le comte Eustache et son frère Guillaume, prévôt de Valence et
                  évêque de Viviers, et les templiers


                        Parmi les plus anciens titres de propriété du recueil de chartes de la commanderie
                  de templiers de Richerenches – un cartulaire qui rassemble près de 270 actes datés entre

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