Page 17 - Marsanne Résidence comtale
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MARSANNE, LA VALDAINE

                     ET LE VALENTINOIS



                           Depuis le Moyen Âge jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, la Valdaine était partagée entre
                     les diocèses de Valence, pour sa partie nord, y compris Marsanne, de Die pour sa partie
                     orientale, et de Saint-Paul-Trois-Châteaux à partir de la rive méridionale du Jabron.





                               Dans l’Empire Romain, au IV  siècle, la réforme de l’empereur Constantin
                                                         e
                          qui associait les cadres de la religion chrétienne à son administration, fixa, pour
                          longtemps, des circonscriptions administratives basées sur l’association d’une ville
                          et d’un grand territoire rural. Dans ces grandes villes, se trouvaient la cathédrale et
                          la résidence de l’évêque, soumis au pape de Rome.
                          L’évêque, episcopus en latin, exerçait sa « surveillance » sur l’ensemble de paroisses
                          du territoire rural, le diocèse, dont les limites ont pu varier au cours des premiers
                          siècles. En France, ce maillage des diocèses a été entièrement bouleversé
                          au moment de la Révolution  : il a alors été calqué sur celui des nouveaux
                          départements.
                          Auparavant, la Drôme comptait trois chefs-lieux de diocèse : les cités de Valence,
                          de Die et de Saint-Paul-Trois-Châteaux. De notables portions de son territoire
                          étaient rattachées aux diocèses d’Orange, de Vaison, de Sisteron et de Gap, dans
                          la partie méridionale, et à celui de Vienne au nord de l’Isère.






                           Bien que située dans une zone de limite, la région qu’on appelait la Valdaine – peut-
                     être la vallée d’Acunum, l’ancien nom de Montélimar – était densément occupée dès avant le
                     XII siècle. De nombreuses petites agglomérations, plus ou moins perchées, étaient réparties
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                     autour de la plaine avec, au nord, des marais drainés par l’Ancelle alors qu’au centre, de
                     grandes forêts s’étendaient entre Ancelle et Roubion.

                           Certains de ces villages avaient succédé aux grands domaines de l’Antiquité qui s’étaient
                     dotés d’églises, desservies par des religieux rattachés à de grandes abbayes éloignées, comme
                     la bourguignonne Cluny. Des fortifications en assuraient la surveillance depuis les hauteurs.

















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