Page 19 - Marsanne Résidence comtale
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réservant l’hommage que le personnage devait à l’évêque de Viviers. En effet, Guillaume
Ours était originaire du château du même nom, dominant le cours du Rhône au sud de
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Viviers .
Aujourd’hui, la bâtisse dite
« Les Hautes Tours », au quartier de
Peyrieux, conserve les restes d’une
tour rectangulaire partiellement
arasée dominant, au sud, deux
ailes de bâtiments perpendiculaires
délimitant une cour carrée. Le
parement extérieur de la tour est
lié à celui des façades extérieures.
Les Hautes Tours
(Google Earth, 2019)
Ainsi dans ce quartier, des trois établissements antiques recensés, un seul a été siège
de prieuré, les deux autres ayant été abandonnés. Le sommet de la colline qui les dominait a
porté une fortification médiévale, à son tour désertée au profit d’un établissement lui aussi
fortifié, mais qui est devenu un centre de domaine rural.
On connaît de nombreux sites de motte dans la Valdaine qui présentent le même
phénomène avec une oscillation de la plaine vers la hauteur et vice versa, entre l’Antiquité
Tardive et le Moyen Âge finissant. C’est alors que se fixe pour des siècles une concentration
de l’habitat autour de points particuliers, châteaux ou églises qui chacun ont une histoire
particulière. Cette histoire reste encore à écrire dans bien des cas !
Le château de Marsanne
Le château médiéval de Marsanne a été construit sur une éminence fort bien placée, à
mi-chemin entre la ville de Montélimar et la vallée de la Drôme. Cette position dominante,
au débouché d’un vallon alimenté par des sources pérennes, a assurément favorisé le
développement du chef-lieu actuel. S’est-il réalisé à partir d’un noyau plus ancien, qui aurait
été cette villa Marcianana pouvant remonter à l’époque romaine ou tout au moins haut
Moyen Âge ? Les éléments d’époque romaine en remploi ici ou là, dans le vieux village et
aux alentours, plaident en faveur de cette hypothèse, en attendant quelque découverte
archéologique probante.
3 - Regeste Dauphinois, 16752.
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