Page 109 - Tous les bulletins de l'association des" Amis du Vieux Marsanne"
P. 109

l'installation  de  son  premier  conseil  général  de  la  Commune  (Arch.  Mun.  Registres  des
               délibérations).
                      Antoine  Meilhon  est  le  maire,  Sestier,  Poilrouge,  Borel-Delor,  Perrin,  Vincent,
               Villeneuve,  Montlovier  (v.  encadré),  les  officiers  municipaux  (aujourd'hui  les  conseillers).
               Monsieur le curé Poët est désigné comme procureur, c'est-à-dire garant de l'authenticité des
               faits enregistrés; Si l'on remarque que Meilhon n'est autre que l'ancien consul, et les officiers
               municipaux d'anciens conseillers communautaires, il apparaît clairement qu'on est passé d'un
               régime à l'autre, tout simplement en reprenant les mêmes qui n'avaient en rien démérité.

                      Le  3  may  1790,  on  apprend  par  lettre  du  commissaire  du  Roy  que  Marsanne  est
               devenu chef-lieu d'un canton du district de Montélimar, comprenant les communes de Cléon,
               Charols,  Salette,  Eyzahut,  Manas,  Pont-de-Barret,  Rochebaudin,  Saint-Gervais  et  les
               Tourettes. Ce n'est qu'en 1800 (AnVIII) que le canton prendra sa composition actuelle.
                      Cette  lettre  disait  aussi  que  "tous  les  citoyens  étaient  priés  de  se  réunir  afin  de
               procéder aussitôt, avec les communes dudit canton, à la formation d'une assemblée primaire
               et  d'élire  tout  de  suite  les  députés-électeurs  que  ce  canton  advait  (se  devait)  de  nommer".
               (Arch. Mun. Registres des délibérations)
                      Il  fut  convenu  que  seule  la  chapelle  de  N-D  de  Fresnaud  était  assez  grande  pour
               accueillir cette nombreuse assemblée et "qu'il serait de bonne tenue de la faire blanchir et de
               faire déplacer les bancs pour qu'elle puisse contenir plus de monde." (Arch. Mun. Registres
               des délibérations)

















                      Cette  nouvelle  administration  mise  en  place,  la  municipalité  n'eut  plus  qu'à  faire
               comme  toujours,  lorsque  les  gouvernements  et  les  lois  changent,  c'est-à-dire  adopter  les
               décisions prises par les assemblées à Paris, en essayant de les appliquer bien.
                      Tout  se  déroula  sans  difficulté  apparente.  La  fête  de  la  Fédération,  célébrée
               solennellement le 14 juillet 1791, montre la satisfaction collective. Auprès de la population
               enthousiaste,  la  municipalité  et  la  garde  nationale  sont  là,  assistant  à  la  messe  solennelle,
               chantant le Te Deum, et prêtant serment de fidélité à la Nation, la Constitution et la Loi.
                      Le 23 janvier 1791, en confirmation du décret du 27 novembre 1790 sanctionné par le
               Roi, le curé Poët, à sa propre demande, fit à l'issue de sa messe, et en présence du conseil
               municipal, le serment suivant : "Je jure de veiller avec soins sur les fidelles de la paroisse de
               Marsanne qui m'est confiée, je jure d'être fidelle à la nation, à la loi, au Roy et de maintenir
               de  tout  mon  pouvoir  la  constitution  décrétée  par  l'Assemblée  Nationale".  Son  vicaire,  le  "
               sieur Giry" et le "sieur chapelain Jacques Raimbaud" firent de même. (Arch. Mun. Registres
               des délibérations)
   104   105   106   107   108   109   110   111   112   113   114