Page 62 - Tous les bulletins de l'association des" Amis du Vieux Marsanne"
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V - Les ADHEMAR DE BRUNIER
1582 - Une demoiselle Adhémar épouse Monsieur de Brunier et reçoit Marsanne en
dot. Les Adhémar, soucieux de conserver leurs prérogatives, adjoignent leur propre nom à
celui de leur gendre, et Marsanne passe aux Adhémar de Brunier.
1598 - Fin des guerres de religion. Victoire et ruine pour notre vieille cité catholique,
défendue par le chevalier de Coursas. L'Edit de Nantes ramène peu à peu Paix et sécurité.
Pour la première fois, Marsanne sort de ses remparts. Le village "coule" le long de la rue
Comte de Poitiers, les premières fermes s'éparpillent dans la plaine tandis que les notables
construisent de solides demeures et pigeonniers.
1680 - Enregistrement aux greffes de la Chambres des Comptes du Dauphiné du don
de la forêt aux habitants de la communauté, fait par Aymar de Poitiers en 1354.
VI - Les MARTIN DE LA PORTE
1784 - Ruinés, les Adhémar de Brunier vendent leurs terres de Marsanne aux Martin
de la Porte. Ils furent ses derniers seigneurs.
VII - MARSANNE CHEF-LIEU DE CANTON
1790 - Notre communauté devient chef-lieu de Canton du district de Montélimar,
comprenant Cléon, Charols, Salette, Eyzahut, Manas, Pont-de-Barret, Rochebaudin, Saint-
Gervais, Les Tourettes.
An VIII (1800) Une réorganisation administrative enlève au canton précité Eyzahut,
Salette, Rochebaudin, pour lui ajouter Bonlieu, La Batie-Rolland, Condillac, Lachamp,
Sauzet, Saint-Marcel, Savasse.
1809 - Premier plan cadastral, dit de Napoléon. L'habitat y apparaît assez semblable à
celui du début du XVIIe siècle très dense dans les remparts, à peine étendu le long de la rue
Comte de Poitiers, clairsemé dans la plaine.
1850-1900 - EXPANSION - A la faveur d'une période plutôt prospère, et sous
l'impulsion de maires particulièrement remarquables (Mrs de Montluisant et Auguste Loubet),
"le village du bas" s'installe harmonieusement sur l'axe Montélimar-Crest, autour de la
fontaine dite "des Romains".
On rénove, on agrandit le "château"
On construit : l'école de garçons et la gendarmerie (1856), le clocher de l'église
paroissiale et le grand sanctuaire de Fresneau (année 1860), l'Hôtel de Ville (1870-84)
Les maisons s'alignent le long des rues nouvelles, autour des places spacieuses
(maisons de type provençal aux ouvertures régulièrement superposées, aux toits bordés de
génoises sur façades en tyrolienne). Elles accueillent toutes les administrations cantonales
ainsi que nombre de commerces et d'artisanats dynamiques.
La campagne s'enrichit de nouvelles et grosses fermes toujours remarquables
aujourd'hui.
Marsanne, janvier 1986
M. RAYMOND