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CE QU'EVOQUE A TRAVERS LES SIECLES DU VIEUX VILLAGE DE MARSANNE,
                C'EST LE CLOCHER DE SON EGLISE SAINT-FELIX QUE L'ON APERÇOIT DE LOIN


                      Cette  Eglise  Saint-Félix  a  près  de  dix  siècles  d'existence.  Elle  fut  desservie  par  les
               Chanoines Réguliers de l'ordre du Saint Thiers de Saoû.
               Restaurée à plusieurs reprises, la voûte de la nef s'est effondrée finalement en 1830.

                      Il semble que ce soit au saint martyr Saint Félix que soit dédiée cette église.
                      Saint Félix, apôtre du diocèse de Valence avec ses compagnons Fortunat et Achillée,
               martyrs en 212 à Valence, sont fêtés le 23 avril, lorsque la liturgie le permet. Ce sera le cas en
               cette année 1986.

                      C'est l'occasion de penser aux milliers de chrétiens qui, durant deux siècles et demi, de
               la persécution de Néron en 64, à l'édit de Milan de Constantin en 313, sommés de renoncer à
               leur foi en Jésus-Christ, préférèrent mourir dans des supplices atroces, assurés de lui donner le
               suprême témoignage de leur fidélité et de jouir de Lui dans la béatitude éternelle.
                      Saint Félix et Achillée furent envoyés par Saint Irénée, évêque de Lyon, pour annoncer
               le Sauveur.
               Irénée était né à Smyrne, en Asie Mineure. En 130, à Lyon, il y fut l'un des auditeurs les plus
               assidus de Saint Polycarpe qui avait connu l'apôtre Saint Jean;
               C'est l'occasion de remarquer la chaîne étroite de témoins qui relie les saints martyrs Félix,
               Fortunat et Achillée à Notre Seigneur Jésus-Christ.
                      Il convient de citer ici le beau texte de Georges Goyau dans son Histoire de la Nation
               Française - Histoire religieuse (un gros volume de 630 pages publié en 1922) où Saint Irénée
               dit, en parlant de Polycarpe, "voici surgir derrière sa chaire d'évêque-docteur, en une lignée
               ininterrompue saint Polycarpe, puis saint Jean et puis le Seigneur". (p14)

                                                                                              Extrait de notes écrites par le Père d'Yvoire,
                                                                                                                Aumônier de Fresneau
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