Page 173 - Tous les bulletins de l'association des" Amis du Vieux Marsanne"
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A propos de Saint-Félix, l'évêque, soulignant l'état d'extrême indigence du lieu, écrivait en 1704 : "le
cimetière n'est point fermé, il n'y a point de croix..." (Archives Marsanne GG11). Etait-il déjà délaissé ? On
peut le penser car, à partir de 1660, il n'est plus cité dans les registres comme cimetière paroissial. Son
emplacement nous demeure assez imprécis. Les documents manquent. Seuls, quelques ossements mis à jour
au cours de terrassements, permettent de le localiser approximativement au nord-ouest de l'église, de part et
d'autre du chemin actuel (carte B = C2). Non loin de lui, dans la chapelle Saint-Jean-Baptiste, toujours
visible à la base intérieure du clocher, furent ensevelis les membres de la famille Adhémar de Brunier,
seigneurs de Marsanne (2).
Saint-Félix et Saint-Martin délaissés, deux nouveaux cimetières desservirent en partage le territoire
communal. L'un était à Saint-Laurent de Meyras, l'autre au bas du bourg, près de l'église Notre-Dame.
Celui de Saint-Laurent de Meyras entourait en partie la chapelle du prieuré dont un pan de mur demeura
visible jusqu'en 1963 ; "les habitans des amaux voisins de la dite chapelle (y) avaient droit de sépulture"
(archives Marsanne GG5). De 1653 à 1791, année où il fut interdit et vendu comme fonds ecclésiastique
dépendant du prieuré Saint-Laurent (9), il demeura au service des habitants des Bastets, de Parizot et de
Chantereine. On y ensevelit des Burel, des Blache, des Latard, des Serrepuis, des Villeneuve et des
Rouveyre, tous de vieilles familles marsannaises. On y enterra, le "25 may 1715", Antoine Urbillon ou
Verbillon, âgé de "cent et cinq ans" (6) et, en 1663, Jean Serrepuis "du mas de Parizot" (pas d'aujourd'hui, la
Drôme Provençale !