TARDIEU DE SAINT-AUBANET (Jean-Gabriel-Alexandre,)



TARDIEU DE SAINT-AUBANET (Jean-Gabriel-Alexandre, baron), troisième fils de Jean-François-Laurent Tardieu de Saint-Aubanet et de Julie de Cournaud, né aux Pilles, le 22 mars 1781, entra, comme vélite, dans les grenadiers de la garde impériale, en 1804, et n'avait encore que les galons de sergent lorsqu'il fut décoré, à cause de sa vaillante conduite à la bataille de Friedland (1809). Blessé à Essling, il fit, comme lieutenant en second, la campagne d'Espagne, puis celle de Russie, comme sous-adjudant-major des grenadiers à pied de la vieille garde ; enfin, cité pour sa conduite à Lutzen et à Leipsick, il fut nommé chef de bataillon après l'affaire de Barsur-Aube, grade avec lequel il se battit bravement et fut blessé sous les murs de Paris en 1814.
Mis en non activité comme lieutenant-colonel après la paix, Tardieu de Saint-Aubanet fut compris, en 1815, dans la légion de la Côte-d'Or, qui devint, en 1820, le 11e régiment d'infanterie de ligne ; décoré de l'ordre de Saint-Louis en 1819, et titré baron le 4 février 1822, il fit, en 1823, la campagne d'Espagne et reçut la croix de Saint-Ferdinand. Cinq ans plus tard, il était colonel du 64e de ligne, et reçut, comme tel, mission de protéger l'embarquement du roi Charles X à Cherbourg, après la Révolution de juillet 1830.
Passé ensuite au 7e de ligne, Tardieu de Saint-Aubanet fit avec ce ce régiment la campagne de Belgique (1830), et c'est lui notamment qui ouvrit, sous les ordres immédiats du duc d'Orléans, la tranchée pour le siège d'Anvers, - ce qui lui valut d'être nommé commandeur de la Légion d'honneur, le 14 septembre 1831 et, peu de temps après, maréchal de camp (1832).
A ce titre, le baron de Saint-Aubanet commanda pendant assez longtemps la subdivision militaire d'Illeet-Vilaine, et ce n'est que peu d'années avant sa mort, arrivée à Amiens au mois de février 1864, qu'il prit sa retraite.
Cet officier général ne serait-il pas le même personnage que l'auteur de Charles Martel, ou la France délivrée, Poëme héroïque, par Tardieu de St-Marcel, colonel, de l'Athénée de Vaucluse (Paris), 1806, in-8º avec fig. de Moreau), dont le Journal de Rennes, du 17 mars 1864, annonçait la mort à l'àge de 83 ans ?
{365}#A. Tardieu, Hist. gén. des Tardieu, 107. - Biogr. des hommes du jour, xii, 268. - Vapereau, Dict. des contemp., édit. de 1864. - Note de M. Perrossier. - Etc.




Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901

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