Page 300 - Tous les bulletins de l'association des" Amis du Vieux Marsanne"
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ET SI L'ON PARLAIT "PATOIS"
Ce Provençal local, toujours usité, toujours chanté par nos poètes du terroir !
POESIE
"Cante autant lou francès que lou beù prouvençau
M'agrado tant pereù la lengo de Mireio
Eme gau fau canta la glori de Mistrau,
M'apele Milo Brun félibre 'di Coureio'."
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Je chante autant le Français que le beau Provençal
J'aime pareillement la langue de Mireille
Qui fait chanter la gloire de Mistral,
Je m'appelle Milo Brun, félibre 'di Coureio'
Voici ce qu'écrivait de lui-même, en sa ferme 'di Coureio', Emile Brun (1858-1943), félibre de
Saint-Gervais sur Roubion dont nous avons retenu l'hymne à son village :
A MOUN VILAGE !
Liuen d'eici se vei pas de lus bèu païsage ;
Aquéu tablèu vivènt m'agradara toujour,
Es un galant sejour per l'aucèu de passage
Quen ven basti soun nis en cantent dins li flour.
La glèiso, lou clouchié, lou viei castèu, la curo
Lou restant dôu pïs se perd dins la verduro,
La routo emé lou pont que crosejo Roubièu
Soun lou galant tablèu que se vei de vei ieù.
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A MON VILLAGE
Loin d'ici, on ne voit pas de plus beau paysage ;
Ce tableau vivant me plaira toujours
C'est un galant séjour pour l'oiseau de passae
Qui vient bâtir son nid en chantant dans les fleurs.
L'église, le clocher, le vieux château, la cure
Le reste du pays se perd dans la verdure
La route avec le pont qui croise le Roubion
Sont le galant tableau qui se voit de mes yeux.