Page 226 - Tous les bulletins de l'association des" Amis du Vieux Marsanne"
P. 226
Un village nouveau naquit au point de rencontre du "Vieux Chemin" et des routes nouvelles,
autour de l'indispensable fontaine jamais tarie depuis des siècles.
Durant plus de soixante ans, maisons particulières et édifices publics furent érigés.
Un plan de 1857 nous montre les deux premières rangées de maisons individuelles construites.
La première, en bordure du vieux chemin, entre la fontaine et le chemin de la forêt, est occupée
aujourd'hui par les commerçants. La deuxième, entre la fontaine et l'église, abrita longtemps les
boutiques des artisans. Plusieurs familles, et "La Poste" y logent maintenant. (voir Carte :
maisons marquées d'une croix).
A dater de 1857, la "traversée" du site par la D105, (voir Bulletin n°9) bouleversa la topographie
du lieu. Le plan d'un village nouveau fut savamment dressé par Charles-Joseph de Montluisant,
maire de Marsanne et grand ingénieur d'état à la retraite. La portion des routes nouvelles
concernée par ce plan fut élargie en avenues appelées aujourd'hui Albin Davin et René Chartron.
Pour les relier en desservant l'église et la gendarmerie de l'époque, une rue fut ouverte à travers
champs, la rue Gustave Maroux. En surplomb de celle-ci, un aplanissement de terrain retenu par
un puissant mur de soutènement donna naissance à la place Auguste Canon.
Désormais, et jusqu'en 1912, toutes les maisons que nous connaissons à présent s'alignèrent au
bord de ces voies publiques, alors qu'à la campagne, de belles et solides bâtissent bien
reconnaissables à ce jour suppléaient aux plus anciennes fermes.
La Commune, de son côté, prenait en charge la construction des édifices et ouvrages publics,
indispensables à tous. Ce fut une œuvre de longue haleine, comme le montre le tableau suivant
où un deuxième maire, Augustin Loubet, père du Président de la République, joua un rôle
primordial.
Voir tableau page suivante
e
Ainsi, à l'aube du 20 siècle, le site de Marsanne était devenu celui que nous connaissons
aujourd'hui. Le travail y était dense et les loisirs bien organisés. Tels, la société de boules
évoquée dans ce bulletin, ou la "Société (musicale) Philharmonique de Saint-Félix".