PLANEL (Claude-François-Jean-Baptiste-Henri)
PLANEL (Claude-François-Jean-Baptiste-Henri)), jurisconsulte, né à Crest, le 11 janvier 1754, de Claude-François, avocat, et d'Henriette Chapaix, appartenait à une famille de notaires, venue de Félines à Crest, vers le milieu de xviie siècle. Ayant été reçu docteur en droit à l'université de Valence, en 1776, il y obtint, deux ans après (31 mars 1778), une chaire au concours et fut même élevé à la dignité de recteur, malgré son jeune âge, en 1780. On peut juger, du reste, de la valeur de son enseignement par ce fait, qu'en 1788 il ne groupait pas moins de 140 élèves autour de sa chaire. Seulement, les événements politiques des années suivantes portèrent un tel coup à cette université qu'il en était l'unique professeur et n'avait plus qu'un élève à la fin de 1792.
Pendant la Terreur, notre jurisconsulte se tint prudemment en dehors de la vie publique, donnant simplement des consultations, en qualité d'avocat ; mais ayant demandé un certificat de civisme, le 13 mars 1793, il fut ensuite appelé à faire partie du bureau de paix de Valence, puis élu juge au tribunal civil du département (18 octobre 1799), et il en était président en l'an VIII. Redevenu professeur de droit lorsqu'on eut créé la faculté de Grenoble, il ne tarda pas à remplacer le malheureux Paul Didier à la tête de cette faculté. Il en fut même doyen jusqu'en 1822, date à laquelle il prit sa retraite pour retourner à Valence, où il se remit à donner des consultations d'avocat et fut même élu bâtonnier. C'est là qu'il {234}est décédé le 14 décembre 1828, ne laissant de son mariage avec Elisabeth Daumont, fille du professeur de médecine de ce nom, (voir Daumont) qu'un fils, qui fut successivement juge, vice-président et président du tribunal de cette ville et qui était, par-dessus tout, un homme de bien.
On a de ce jurisconsulte : I. Dissertation sur la nature et les effets de la donation des biens présents et à venir, dans le rapport de la substitution en faveur des enfants nés du mariage. Grenoble, Baratier, 1816, in-8º de 25 pp. - II. Dissertation sur la question de savoir si la femme a une hypothèque légale sur les immeubles de son mari à raison de ses biens paraphernaux exigés ou perçus par son mari pendant la durée du mariage. Grenoble, Allier, 1818, in-4º de 48 pp.
#Biogr. Dauph., ii, 254. - Arch. Dr., D, 14, 15, 20, 23. - Nadal, Hist. univ. de Valence, 249, 425. - Rochas, Mém. d'un bourg., i, 244 ; ii, 270. - Etc.
Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901
Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne
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