SERVAN (Michel-Joseph-Antoine)



SERVAN (Michel-Joseph-Antoine)), sieur de Gerbeys, magistrat, né à Romans, le 3 novembre 1737, était l'aîné des onze enfants que Joseph Servan, sieur de Boisset, receveur des tailles de l'élection de Romans et recteur de l'hôpital général de cette ville, eut de son mariage avec Anne Henry, de Lyon. Ayant fréquenté beaucoup de gens de lettres pendant qu'il étudiait le droit à Paris, et, d'ailleurs, doué d'une imagination des plus vives, il voulut d'abord être {341}compté parmi eux ; mais, cédant ensuite aux instances de son père, qui lui acheta une charge d'avocat général au parlement de Grenoble, il entra dans la magistrature, non à 27 ans, comme le disent ses biographes, mais à 21 seulement, avec dispense d'àge ; car ses lettres de nomination sont du 30 novembre 1758, et c'est le 1er février suivant qu'il fut installé. Or, bien que fort jeune, le nouveau magistrat ne tarda pas à se faire remarquer non seulement par son éloquence, - un peu trop pompeuse cependant, - mais encore et surtout par la hardiesse de ses idées ; car, parlant à des hommes généralement imbus de tous les préjugés d'une société croulante, il ne craignit pas de rompre en visière avec ces préjugés, prenant occasion même des causes particulières sur lesquelles il était appelé à se prononcer pour toucher aux plus hautes questions d'ordre général, indiquer les réformes qui s'imposaient dans nos lois et le faire avec une telle justesse de vues, qu'il n'en est guère qui n'aient été introduites dans nos lois modernes, - son grand, pour ne pas dire son unique objectif, étant de " concilier le droit individuel et le droit social, en ne prenant au premier que ce que réclame impérieusement le second. " Cette idée, il la développa surtout dans un discours de rentrée (1766), sur l'administration de la justice criminelle, discours que d'Alembert, Buffon, Helvétius et d'Holbach saluèrent de leurs acclamations, tandis que Voltaire, peu coutumier du fait, alla jusqu'à l'hyperbole dans l'éloge qu'il en fit. Et, ce discours de Servan, auquel un de nos magistrats les plus éminents a récemment consacré une étude, n'est pas le seul de lui qui ait eu du retentissement ; car il en est d'autres qui, bien que n'ayant pas autant de portée, firent grand bruit : par exemple, celui qu'il prononça en 1767, dans la cause d'une femme protestante que son mari, également protestant, avait chassée du domicile conjugal, après trois ans de mariage, pour épouser une servante, et à laquelle il refusait, en outre, toute réparation, sous prétexte que, ne s'étant pas mariés devant un prêtre catholique, mais bien devant un ministre de leur culte, ils ne l'étaient pas légalement. La Harpe a dit de ce discours qu'il est un chef-d'œuvre de l'éloquence judiciaire. Citons aussi le discours de rentrée de 1769 : parlant des mœurs, Servan impressionna si vivement son auditoire, qu'à en croire Berriat Saint-Prix, " sa porte fut forcée par le Parlement, par les étrangers présents à la cérémonie, par la ville entière, impatients de lui témoigner leur enthousiasme ", ce qui témoigne beaucoup plus de la popularité de Servan, à ce momentlà, que de la valeur de sa harangue, qui est, en réalité, médiocre.
On cite encore son discours dans un procès, sur déclaration de grossesse, qui est un modèle de fine ironie ; cette harangue a certainement contribué à faire inscrire, peut-être à tort, dans nos codes, l'interdiction de la recherche de la paternité ; mais rien n'honore davantage notre magistrat que sa conduite dans une affaire scandaleuse qui passionna au plus haut degré les esprits à Grenoble, en 1772, c'est-à-dire peu de temps après la mutilation du parlement de cette ville par le chancelier Maupeou. Il s'agissait d'une obligation de 50,000 livres souscrite, huit ans auparavant, par le comte de Suze, grand seigneur débauché, au profit d'une actrice, sa concubine, et qu'il refusa ensuite de payer, ayant obtenu le 24 avril 1769, du visénéchal de Montélimar, des lettres de revision qui annulaient sa dette comme immorale. Habilement travaillée par les amis de l'actrice, l'opinion publique était généralement favorable à cette fille, que recommandait d'ailleurs le duc d'Orléans, et les membres du Parlement inclinaient d'autant plus volontiers du même côté, qu'étant devenus tout à fait impopulaires en consentant {342}au sacrifice de 30 de leurs collègues, par le chancelier, ils espéraient regagner ainsi les sympathies publiques. Mais Servan, qui n'avait pas de semblables calculs à faire et qui en était, du reste, incapable, estimant, à son tour, que l'obligation dont on réclamait le paiement avait une cause immorale, qui la rendait nulle, le soutint, trois audiences durant, avec toute l'autorité de son talent et de son caractère, en dépit des murmures de l'auditoire et des épigrammes dont on le criblait dans les salons de Grenoble et des placards injurieux pour lui qu'on apposait clandestinement jusque dans l'intérieur du Palais. Enfin, ayant appris qu'on le devait siffler lorsqu'il prendrait ses conclusions, il le fit brusquement, au commencement de la quatrième audience, au lieu de continuer son réquisitoire, ainsi qu'on s'y attendait, et cela fait, dit que sa carrière judiciaire étant terminée, son dernier vœu était de pouvoir dire après l'arrêt que la Cour allait prononcer, comme Mithridate mourant :
[Et mes derniers regards auront vu fuir le vice]
Ce vœu ne fut pas exaucé, car l'actrice gagna son procès, et ses amis, après avoir applaudi à l'arrêt qui condamnait le comte de Suze à payer l'obligation souscrite, plus des intérêts et des frais portant la somme totale à plus de 90,000 livres, se retirèrent en répondant au vers que Servan avait cité, par ceux-ci :
[On nous faisait Arbate, un fidèle rapport, Rome, en effet, triomphe et Mithridate est mort.]
Mithridate, c'est-à-dire Servan, était effectivement mort pour le Palais, dans lequel il ne devait plus se faire entendre ; car, sa mauvaise santé lui faisant depuis longtemps un devoir de se reposer et d'habiter un pays chaud, il adressa aussitôt sa démission au ministre de la guerre, M. de Monteynard, qui était un parent du comte de Suze, en le priant de la transmettre à qui de droit ; et, quatre mois après, cette charge d'avocat général était acquise par l'intendant de la province, Pajot de Marcheval, pour son fils alors âgé de 17 ans et huit mois seulement, qui n'exerça jamais ses fonctions, - ce qui explique pourquoi le nom de notre romanais figura pendant plusieurs années encore sur les rôles du parlement de Grenoble. Il résulte même d'une lettre qu'il écrivit au premier président M. de Bérulle, quand celui-ci et les autres magistrats sacrifiés par Maupeou eurent été réintégrés dans leur charge, qu'il lui fut alors enjoint de reprendre ses fonctions d'avocat général, mais qu'il s'y refusa, toujours à cause de sa mauvaise santé.
Retiré à Saint-Rémy, près de Tarascon, Servan s'adonna plus que jamais à l'étude, malgré sa mauvaise santé ; car, sans parler de grands travaux philosophiques et littéraires restés, pour la plupart, incomplets et manuscrits, et même, abstraction faite de quelques mémoires dans lesquels il s'est attaché à venger des innocents, il a publié, le plus souvent sous le voile de l'anonyme ou de pseudonymes, en quelques années, une quantité d'écrits, touchant à presque toutes les questions qui occupaient alors les esprits en France. Grand partisan du Tiers-Etat, il employa surtout les formes les plus variées du style pour soutenir ses prétentions, jusqu'à la réunion des Etats-Généraux ; mais, élu député du tiers état du baillage d'Aix, en même temps que Mirabeau, et n'ayant pas accepté ce mandat, pour des raisons de santé, il s'effraya bien vite de la marche de la Révolution, qu'il tenta vainement d'arrêter sur la pente des excès ; ce que voyant, il se réfugia, tout à fait découragé, à Lausanne, en 1792, s'étant fait reconnaître citoyen de cette ville cinq ans auparavant. Là encore, il se reprit bientôt à écrire sur les événements du temps, jusqu'à ce qu'ayant obtenu sa radiation de la liste des émigrés, il revint à Saint-Rémy, en 1802.
{343}Trop habile et trop perspicace pour négliger un homme de cette valeur, Napoléon fit, dit-on, offrir alors à Servan de hautes fonctions publiques ; mais celui-ci refusa, toujours à cause de sa santé, et s'il consentit à présider le collège électoral de Tarascon, l'année suivante (1803), il déclina absolument ensuite l'honneur de représenter cet arrondissement électoral au Corps législatif, pour se consacrer exclusivement à ses études et à la culture de ses terres. Il mourut à St-Rémy, le 3 novembre 1807, en disant à son frère, l'abbé Servan, qui l'assistait : " Je vais dans le sein d'un Dieu, dont l'essence est la bonté, qui me pardonnera, j'espère, mes faiblesses et mes erreurs involontaires. "
On lit dans l'avant-propos du tome I de l'Album du Dauphiné : " Nos lecteurs recevront, comme une bonne fortune, le portrait et la biographie de l'illustre savant " ; mais la promesse n'a pas été tenue.
ICONOGRAPHIE. - Portr. grav. sur cuivre ; buste de 3/4 à D., en robe, avec la croix de la Légion d'honneur, dans un ovale de 0,098/0,078, avec encadrement, épreuve avant la lettre.
BIO-BIBLIOGRAPHIE. - Indépendamment de la Notice sur M. Servan, faisant partie des Mém. sur la ville de Romans, par Dochier (pp. 288-95), et de celles qui sont en têté des deux éditions des Œuvres choisies, on a : I. Eloge de Servan, par M. Mesnard, proc. gén. à Rouen. Rouen, 1839, in-8º. - II. Eloge de Servan..., par Joseph Lavauden. Grenoble, 1859, in-8º. - III. La démission de Servan..., et le procès scandaleux de la demoiselle Bon. Lettres inédites du président Vidaud de la Tour et de Servan, publ. par A. Prudhomme, et E. Chaper Grenoble, 1889, in-8º de 45 pp. - IV. Servan et l'Instruction criminelle, par Arthur Desjardins. Paris, 1863, in-8º de 46 pp.
BIBLIOGRAPHIE. - I*. Discours prononcé le 22 mars 1765, par les gens du roi du parlement de Dauphiné, relativement aux " Lettres d'un Chevalier de Malte à l'évêque de... " S.l., in-4º de 12 pp.
II. Discours de M. Servan, avocat général au parlement de Grenoble, dans la cause d'une femme protestante. Genève et Grenoble, J.-S. Grabit, 1767, in-12 de 112 pp., et Lausanne, J.-P. Heubach, 1767, in-12 de 79 pages.
III. Discours sur l'administration de la justice criminelle, prononcé par M. S***, avocat général. Genève, 1768, in-12 de 152 pages, plusieurs fois réimp.
IV*. Discours sur les mœurs prononcé au parlement de Grenoble en 1769. Lyon, J.-S. Grabit, s.d., in-8º de iv + 83 pp. avec fig. - Réimp. à Lyon, en 1770 et en l'an III, dans un livre du P. J.-J. Bacon-Sacon, portant le même titre.
V*. Discours de M. S***, ancien avocat général au parlement de ***, dans un procès sur déclaration de grossess... Lyon, Grabit, m. dcc. lx***, in-12 de 63 pp. - Autre édit. à Nîmes, chez Buchet, libraire, m. dcc. lxx** ; in-12 de 68 pp., dont les dernières sont remplies par des réflexions très vives de l'éditeur, qui pourrait bien être Servan lui-même.
VI*. Lettre de M. S***, A.G. au P. de G., en réponse à un Mémoire d'un médecin de Lyon. S.l.n.d., in-12 de 16 pages.
VII*. Discours d'un ancien avocat, dans la cause du comte de***, et de la demoiselle***, chanteuse de l'Opéra. Lyon, Sulpice Grabit, 1772, in-12 de viii + 368 pp.
VIII*. Oraison funèbre de Charles-Emmanuel, roi de Sardaigne, prononcée à Chambéry, le 17 mars 1773, par M***, vicaire de la paroisse de Saint-... Chambéry, Gombault, 1773, in-8º, et Hambourg, 1774, in-8º.
IX*. Mémoire pour la veuve Game. Lyon, J.-L. Grabit, 1773, in-12 de 78 pp.
X*. Discours sur le progrès des connaissances humaines en général, de la morale et de la législation en particulier, lu dans une assemblée publique de l'Académie de Lyon. Par M. S***, ancien magistrat. S.l., 1781, in-8º de viii + 159 pp.
XI. Réflexions sur quelques points de nos lois à propos d'un événement important. Genève, 1781, in-8º de xxiv + 234 pp.
XII. Réflexions sur les confessions de J.-J. Rousseau, sur le caractère et le génie de cet écrivain, sur les causes et l'étendue de son influence sur l'opinion publique, enfin sur quelques principes de ses ouvrages insérés dans le Journal encyclopédique de l'année 1783. Paris, 1783, in-8º de 147 pp., et Hambourg, m. d., in-8º de 11 pp.
XIII*. Apologie de la Bastille, pour servir de réponse aux Memoires de M. Linguet sur la Bastille : avec des notes politiques, philosophiques et litteraires, par un homme en pleine campagne. Lausanne, Lacombe, 1784, in-12. - Kehl, 1784, in-12, par M. M*** ci-devant prisonnier. - Philadelphie, 1784, in-8º.
XIV*. Doutes d'un provincial, proposés à MM. les médecins commissaires, chargés par le roi de l'examen du magnétisme animal. Lyon et Paris, Prault, 1784, in-8º de 134 pages.
XV*. Questions du jeune docteur Rhubarbini de Purgandis à MM. les docteurs de toutes les facultés de l'univers, au sujet de Mesmer et du magnétisme animal. Padoue, dans le cabinet du docteur, 1784, in-8º de 72 pp. - Autre éd. de 50 pp.
{344}XVI*. Lettres adressées au rédacteur des Affiches du Dauphiné, sur une cure opérée par le magnétisme animal. S.l., 1785, in-8º de 24 pp.
XVII*. Commentaires sur un passage du dernier ouvrage de M. Necker, ou éclaircissements demandés à MM. les Commis des postes préposés à décacheter les lettres. S.l., 1785, in-8º de 48 pp.
XVIII*. Commentaire très roturier sur le noble discours adressé par le prince de Conti à Monsieur, frère du roi. S.l., 1788, in-8º de 42 pp. - Réimp. avec légers changements, en 1789.
XIX*. Délibération de la viguerie de Tarascon en Provence. Avignon, 1788, in-8º de 17 pp.
XX*. Réflexions sur la formation des états provinciaux, par un ancien magistrat du P. de Gr. S.l., 1788, in-8º de 36 pp. - Réimp. avec le nom de l'auteur (M. de Servan), 1789, in-8º de 68 pp.
XXI*. Exhortations pressantes aux trois ordres de la province de Languedoc. S.l., 1788, in-8º de 44 pp.
XXII*. Régénération de la France par les Etats généraux, par M.***, avocat au Parlement. S. l, 1788, in-8º de xvi + 50 pp.
XXIII. Discours prononcé devant l'assemblée de la sénéchaussée d'Arles, pour l'élection des députés aux Etats Généraux, sur la question de savoir si Monseigneur l'archevêque d'Avignon et les corps ecclésiastiques et religieux de la même ville et du Comtat-Venaissin peuvent concourir à l'élection des députés aux Etats Généraux. Arles, imp. Mesnier, 1789, in-8º de 29 pp.
XXIV. Petit colloque élémentaire entre M. A. et M. B. sur les abus, le droit, la raison, les états généraux, le parlement et tout ce qui s'ensuit, par un vieux jurisconsulte allobroge. S.l. (Bourg), 1788, in-8º de 77 pages. - Autre éd. de 1789, 61 pp.
XXV*. Glose et remarque sur l'arrêt du parlement de Paris, du 5 décembre 1788. Londres, 1789, in-8º de 59 pp.
XXVI. Idées sur le mandat des députés aux Etats généraux. S.l., in-8º de 48 pp. - Autre édition de 37 pp.
XXVII. Essai sur la formation des assemblées nationales, provinciales et municipales en France. Grenoble, 1789, in-8º de 102 pp. - Autre éd. de Paris, 1791, in-8º.
XXVIII. Observations adressées aux communes de Provence, sur la constitution de leurs Etats. S.l., 1789, in-8º de 35 pp.
XXIX*. Adresse à MM. les Curés. S.l., 1789, in-8º de 30 pp.
XXX*. Conseils au Clergé de Provence. S.l., 28 décembre 1788, in-8º de 27 pp.
XXXI. Projet de déclaration proposé aux députés des communes aux Etats généraux de France. S.l., 1789, in-8º de 18 pp.
XXXII. Du gouvernement national. Neufchâtel, 1789, in-8º de 49 pp.
XXXIII*. Réfutation de l'ouvrage de l'abbé Sieyès sur les biens ecclésiastiques, par M. S***. Paris, 1789, in-8º de 24 pp.
XXXIV*. La première aux grands. Paris, Garnery, an I de la Liberté (février 1789), in-8º de 41 pp. - La seconde aux grands, M. l. et d., in-8º de 40 pp. - La troisième aux grands, pour servir à l'histoire de la Révolution depuis la convocation des Etats-Généraux jusqu'à la prise de la Bastille inclusivement. M. l. et d., in-8º de 141 pp. Ecrits auxquels le général Servan a, croit-on, fait des additions et dont les notes sont de lui.
XXXV*. Avis au public et principalement au tiers-état, de la part du commandant du château des isles de Sainte-Marguerite et du médecin et du chirurgien du même lieu. S.l., 1789, in-8º de 55 pp. Facétie relative à la détention de d'Epréménil, comme le suivant.
XXXVI*. Le Fou retrouvé, ou avis au commandant du château des isles Sainte-Marguerite en Provence et se distribue gratis, rue de Bertin-Poirée. S.l., 1789, in-8º de 48 pp.
XXXVII. Projet de déclaration des droits de l'homme et du citoyen. S.l. (Paris), Cellot, 1789, in-8º de 4 pp.
XXXVIII. Adresse aux amis de la paix. S.l., 1789, in-8º de 80 pp. Plusieurs fois réimprimée.
XXXIX*. Entretien de M. Necker avec madame la comtesse de Polignac, M. le baron de Breteuil et l'abbé de Vermont. Londres, 1789, in-8º de 108 pp.
XL*. Lettre aux commettants du comte de Mirabeau. S.l.n.d. (1789), in-8º de 80 pp. - Autre éd. de 57 pp., in-8º.
XLI*. Feuille jetée aux vents. - Seconde feuille jetée aux vents, suite sur la tolérance. S.l., 1789, in-8º de 72 pp.
XLII*. Observations sur le décret de l'Assemblée nationale pour la réformation de quelques points de la jurisprudence criminelle, des 8 et 9 décembre 1789, sanctionné par lettres-patentes du roi, en forme d'édit, du mois d'octobre, enregistré par la chambre des vacations du Parlement de Grenoble, le 21 novembre. Grenoble, 1789, in-8º de 25 ff. + 52 pp.
XLIII*. Observations adressées aux représentants de la Nation sur le rapport du Comité de constitution concernant l'organisation du pouvoir judiciaire. S.l., 1789, in-8º.
XLIV*. Remontrances à un journaliste sur la manière d'envisager les querelles politiques qui agitent la France, par un ami de tout le monde et de la vérité. S.l., 1790, in-8º de 29 pp.
XLV*. Premier éclaircissement amiable entre le peuple et moi sur quelques points importants et spécialement sur le mot aristocrate. S.l., 1790, in-8º de 15 pp.
XLVI*. Première lettre à M. Rabaut de Saint-Etienne, sur la charité chrétienne, par un aristocrate sans le savoir. S.l., mars, 1790, in-8º de 48 pp. - Une seconde, sur la raison et la logique, parue ensuite, forme 4 pp. in-8º, et une troisième, sur l'humanité, forme 25 pp. in-8º.
{345}XLVII*. Observations succinctes sur le sens politique établi par la nouvelle constitution française, par un disciple des anciens législateurs. S.l., 1790, in-8º de 38 pp.
XLVIII*. Evénements remarquables et intéressants, à l'occasion des décrets de l'auguste Assemblée nationale, concernant l'éligibilité de MM. les comédiens, le bourreau et les juifs. S.l., in-8º de 37 pp.
XLIX*. Supplément de l'adresse aux amis de la paix, ou l'unique moyen de sauver la France. S.l., 1790, in-8º de 48 pp. Ecrit qui a donné lieu à plusieurs réponses.
L*. Recueil de pièces pour servir à l'histoire de la Révolution de 1789, en France. S.l.n.d., 2 vol. in-8º. Ouvrage ayant amené la publication de Pot-pourri national, aux matériaux pour servir à l'histoire de la Révolution. Dédié à M. Servan, ancien avocat général au parlement de Grenoble, par un ami de la liberté (Faucon). Paris, septembre 1790, in-8º.
LI*. Correspondance entre quelques hommes honnêtes, ou lettres philosophiques, politiques et critiques, sur les événements et les ouvrages du temps, par un homme désintéressé, à l'usage de tous les amis de la raison et de la vérité. Lausanne et Paris, Pougens, 1794 et 1795, 3 vol. in-8º.
Ouvrage écrit en collaboration avec Ph. Guibert.
LII. Essai sur la conciliation de l'intérêt et de la justice, ou Réflexions sur la liquidation du papier monnaie en France. S.l., mars 1795, petit in-8º de 177 pp., et Paris, 1795, in-12 de 108 pp.
LIII. Recueil de pièces pour servir à l'histoire de la Révolution de 1789 en France. S.l.n.d., 2 vol. in-8º.
LIV. Des assassinats et des vols politiques, ou Des Proscriptions et des confiscations, par G.-T. Raynal (pseudonyme de Servan, suivant Quérard). Paris, 1795, in-8º.
LV. Discours prononcé par le citoyen Servan, président du collège électoral du troisième arrondissement des Bouches-du-Rhône, séant à Tarascon, pour l'ouverture de la session de cette assemblée, le 6e jour complémentaire an XI. Paris, Bernard, an XII - 1803, in-8º.
LVI. Œuvres diverses. Lyon, Grabit, 1774, 2 vol. in-12.
LVII. Œuvres choisies. Partie du barreau. Nouv. édit. Limoges, Bargeas, 1818, 2 vol. in-8º, et Liège, 1819, 2 vol. in-8º. Edition précédée d'une notice biogr., signée : F.-A. VII, dont il a été fait un tirage à part de 16 pp., in-8º.
LVIII. Œuvres choisies. Nouv. édit. augmentée de plusieurs pièces inédites, avec des observations et une notice historique, par M.X. de Portets. Paris, Didot, 1825, 3 vol. in-8º. - Choix des œuvres inédites de Servan. Paris, Didot, 1825, 2 vol. in-8º ; en tout 5 vol. Edition qui est, en partie, l'œuvre de l'abbé Servan, héritier des papiers de son frère.
#Biogr. Dauph., ii, 404. - Chevalier, Arm. de Romans. - Inv. arch. de l'Isère, ii, 57. - Quérard, Superch. lit., ii, 296 ; iii, 459, 1120.




Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901

Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne

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