QUIOT (Jérome-François)
QUIOT (Jérome-François)), homme politique, né à Alixan, le 18 septembre 1747, de Jean-Pierre Quiot et de Marie-Eulalie Charrin, appartenait à une famille bourgeoise que l'on trouve établie dans ce bourg dès la seconde moitié du xvie siècle, époque à laquelle un de ses membres, appelé tour à tour Humbert et Imbert et prêtre, laissa en mourant à " la commune et librairie d'Alixan ", tous des livres, parmi lesquels il en était de prix, à ce que nous apprend l'inventaire qui en fut dressé en 1585, et, en outre, 60 livres de rente annuelle pour des prédications à faire faire dans la paroisse. Le nom de librairie s'appliquait alors à une bibliothèque, et l'existence d'une bibliothèque communale à Alixan dès le xvie siècle est un fait qui vaut la peine d'être signalé.
Personnage important du lieu, à cause de sa grande fortune territoriale, Jérôme-François Quiot se montra sympathique aux idées nouvelles quand éclata la Révolution, et dut à cela d'être nommé commandant en second de la compagnie bourgeoise d'Alixan en 1789 ; il fut même le parrain du drapeau de cette compagnie, qui était " de couleur blanche en taffetas, orné d'un château, de deux fleurs de lys et de deux dauphins ", lorsqu'on le bénit le 15 août de la même année. Trois ans après (11 septembre 1792), l'assemblée électorale de la Drôme, dont il était un des secrétaires, l'élut député suppléant à la Convention, par 355 voix ; puis (14 septembre), membre de l'administration du district de Valence, et les circonstances l'ayant ensuite mis dans le cas de faire effectivement partie de la première de ces assemblées, on sait, par sa correspondance avec la municipalité d'Alixan, qu'il y prit place le jour de la condamnation de la Dubarry (7 décembre 1793) et qu'il vota avec la Montagne et fit partie de la Société des Jacobins. Mais son rôle y fut, en somme, tellement effacé qu'il n'est pas question de lui une seule fois dans le Moniteur de l'époque.
Revenu dans ses foyers après la session, il y vécut paisiblement jusqu'à sa mort, arrivée le 4 octobre 1806, professant toujours, dit-on, les opinions républicaines, mais ne s'occupant en fait que de rendre service à ses concitoyens de tous les partis. Une rue de Valence porte son nom.
#Biogr. Dauph., ii, 315. - Arch. d'Alixan, CC, 41 et GG, 16.
Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901
Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne
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