PONTAIMERY ou PONTAY-MERY (Alexandre de)
PONTAIMERY ou PONTAY-MERY (Alexandre de)), seigneur de Foucheran, Focheran ou Fochery, écrivain à qui l'on doit, entre autres ouvrages, La Cité dv Montélimar, ov les trois prinses d'icelle, composées et rédigées en sept livres (S. n. de l. ni d'impr., 1591, in-12, 252 pp.), - sorte de poème absolument pitoyable au point de vue littéraire, mais d'un incontestable intérêt au point de vue historique, - n'était pas de Montélimar, quoi qu'en disent Chalvet et la plupart des biographes et des historiens ; car, indépendamment de ce que Guy Allard n'aurait certainement pas manqué de lui consacrer une notice, s'il en était, M. de Coston nous apprend que le nom de Pontaimery ne se rencontre ni dans les cadastres, ni dans les délibérations consulaires, ni dans les minutes des notaires de Montélimar, non plus que dans ceux des localités environnantes. Il en faut donc conclure que l'auteur de La Cité dv Montélimar était un capitaine protestant d'une tout autre province que la nôtre, qui, les hasards de la guerre l'ayant amené en Dauphiné, puis mêlé à certains événements militaires, s'est plu à raconter les plus importants en fort méchants vers : par exemple, les trois prises ou reprises de Montélimar, en 1585 et 1587, et, dans un autre poème faisant suite au premier, Le triomphe des victoires obtenues par le sieur Lesdiguières en toutes les provinces du Dauphiné (S.l.n.n. 1591) ; après quoi, la paix ayant été faite en Dauphiné, il alla où l'on guerroyait encore, ce qui nous a valu l'Hymne composé sur la très florissante et très fameuse cité de La Rochelle (La Rochelle, Hiérosme Haultin, 1594, in-16), publication inconnue à Rochas, mais dont M. Paul Gaudin a donné une réédition, accompagnée d'une notice et de notes.
Quant à La Cité dv Montélimar, publication extrêmement rare, comme du reste toutes les œuvres de Pontaimery, Mme la comtesse d'Andigné en fit faire, en 1845, une réimpression à petit nombre, par les procédés typographiques de Lechalat, imprimeur à Fontainebleau, dans laquelle se trouvent, avec un beau portrait du comte d'Andigné, sept gravures, œuvre de son fils, et quelques notes empruntées, en grande partie, aux papiers de Candy, par Joseph-Louis de la Boissière, avocat général à la cour royale de Grenoble.
#Biogr. du Dauph., ii, 289. - Bibl. du Dauph., éd. Chalvet. - Jules Saint-Rémy, Un poéte montilien. Montélimar, 1875, in-8º. - De Coston, Hist. de Montélimar, ii, 429. - Etc., etc.
Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901
Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne
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