PLOVIER (Pierre)
PLOVIER (Pierre)), neveu du précédent et le premier de sa famille qui ait abandonné Valence pour Grenoble, était le fils puîné de Claude Plovier, bourgeois de Valence, qualifié noble dans le contrat de son ma{237}riage avec Simone Rabot (24 octobre 1483), bien que Jean, son père, soit dit marchand dans tous les actes où il figure, notamment dans les délibérations consulaires. Jean Rabot (voir ce nom), son grand-père maternel, étant un des magistrats les plus importants du parlement de Grenoble, Pierre Plovier ne manqua pas naturellement de se placer sous son patronage lorsqu'il eut terminé ses études de droit, et c'est ainsi qu'il obtint, tout jeune encore, la vice-présidence de la Chambre des comptes de Piémont pendant la courte occupation française de ce pays en 1524, et, de retour en Dauphiné, fut aussitôt pourvu d'une charge d'auditeur en la Chambre des comptes de cette province, auparavant occupée par Hugues Coct. Mais, quoique arrivé par la faveur, il fit preuve de telles aptitudes que la Chambre des comptes de Savoie et Piémont ayant été rétablie en 1536, à la suite d'une nouvelle conquête de ces pays, la présidence lui en fut attribuée sur-le-champ et, cette fois-ci, il rendit de tels services dans l'exercice de sa charge que, pour l'en récompenser, on lui attribua, en 1544, une charge de second président en la Chambre des comptes de Dauphiné, créée à cet effet, et que, quelques années après, le comte de Saint-Pol, gouverneur du Dauphiné, lui donna des lettres de chevalerie. C'est à tort, cependant, croyonsnous, que M. Pilot donne son fils Bertrand comme ayant été nommé, le 17 mars 1571, second président de la Chambre des comptes de Dauphiné, en remplacement et sur la résignation de son père, nommé premier président, attendu que Pierre Plovier n'eut jamais la première présidence de cette chambre, alors occupée par François Fléard. Tout ce que l'on sait de plus de ce magistrat, c'est qu'il acquit, en 1540, la terre de Châteaudouble, non loin de Chabeuil, et celle de Quaix (Isère), et en 1543, celle de Montauban, dans les Baronnies, mais qu'il ne conserva que celle de Quaix, dont son petit-fils Laurent Plovier, baron de Surieu, était encore seigneur en 1632. Ce dernier est l'auteur de deux plaquettes anonymes intitulées : Paraphrase sur le Miserere. Pscaume L. (S.l.n.d.,) in-8º de 15 pp., et Ode pour le Roy. (S.l.n.d.), in-8º de 21 pages.
#Inv. des arch. de l'Isère, introd., pp. 83 et 87, et B, 2913, 3067. - Bull. d'archéol., xii, 379. - Ed. Maignien, Dict. des anon. dauph.
Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901
Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne
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