PASSIS (Guy de)
PASSIS (Guy de)), médecin de Crest, dont le trisaïeul, Philippe de Passis, était établi dans cette ville dès 1495, date à laquelle il y exerçait le métier de marchand, était fils de Jean de Passis, " scindic de l'église crestienne refformée de Crest ", qui siégea en qualité d'ancien dans le synode provincial tenu à Dieulefit, le 9 juin 1616, et qui fit construire, vers 1635, des " moulins à papier " au quartier de Soubeyran, dont les moulins à blé lui appartenaient. Notaire et procureur de son état, ce Jean de Passis eut pour femme Noémi Chapuis. Quant à son fils Guy, reçu " bachelier en médecine " à Montpellier, le 30 janvier 1645, il revint aussitôt après dans sa ville natale où, tout en pratiquant l'art d'Hippocrate, il fit de la théologie, ainsi que le prouve son intervention dans l'examen d'un écrit de controverse de Jean de Lafaye, pasteur protestant à Loriol, et compta parmi les beaux esprits de Crest à son époque, comme on peut aussi l'induire des vers à lui adressés par le poète-marchand David-Rigaud. Malgré cela, nous ne nous serions très certainement pas occupé de lui s'il n'avait publié une brochure intitulée : L'eau merveilleuse de Bovrdeavx en Dauphiné (Valence, chez Pierre Verdier, 1672, in-12 de 81 pp.), qui, étant une réclame, excita par suite les colères du médecin Paul Terrasson (voir ce nom), de Die, préconiseur d'autres eaux, et dont le principal, pour ne pas dire, l'unique mérite, est son extrême rareté. On la {218}considérait, en effet, comme perdue, lorsqu'un bibliophile distingué, M. Gustave Latune, en découvrit un exemplaire, grâce auquel il a pu faire faire de l'œuvre du médecin crestois une réimpression accompagnée d'une préface et de notes qui en font un modèle du genre. A part cela, tout ce que l'on sait de Guy de Passis, c'est qu'ayant épousé Marie Glénat, dont le testament est en date du 5 juin 1649, il eut deux fils et deux filles et que l'aînée de celles-ci, appelée Bonne et mariée le 18 décembre 1682 avec Daniel Lombard, quatrième aïeul de M. Gustave Latune, fut vraisemblablement la dernière de sa famille.
Terminons en disant que la réimpression de l'Eau merveilleuse de Bourdeaux (Genève, Jules Guillaume Fick, 1891,) forme un volume petit in-8º de 4 ff. non numérotés, + 82 + xl pp.
#Biogr. Dauph., ii, 455, et notes de M. G. Latune.
Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901
Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne
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