FABRE DES ESSARTS (Melchior-Marie)



FABRE DES ESSARTS (Melchior-Marie)), neveu du précédent, né à Aoûste le 11 juillet 1829, de Jean-Auguste-Eugène, percepteur, et d'Isaline-Marthe Chancel, manifesta d'abord un goût marqué pour le dessin et rêvait d'entrer à l'Ecole des Beaux-Arts, lorsqu'il y renonça, sur les instances de sa famille, pour se faire soldat. Engagé en 1848 dans un régiment d'artillerie, il conquit d'assez bonne heure l'épaulette de sous-lieutenant et, après avoir été décoré de la Légion d'honneur en récompense de sa belle conduite à la reprise d'Orléans (4 novembre 1870), allait être fait chef d'escadron, lorsqu'il mourut d'inanition et de fatigue à Besançon, le 28 janvier 1871, ce qui fut un double, pour ne pas dire un triple malheur attendu que, chez Melchior des Essarts, le vaillant officier et l'artiste étaient doublés d'un littérateur et d'un poète de mérite. Dans le temps qu'il battait les Kabyles et prenait des croquis militaires en Algérie, il envoyait, en effet, à la Revue du Lyonnais, de charmantes nouvelles, dans lesquelles le peintre perce, pour ainsi dire à chaque page, sous l'écrivain, et ses poésies pleines de charme ont été réunies, à son insu, dans une brochure qu'un de ses amis se proposait de lui offrir, une fois la guerre finie, et dont l'impression ne fut, hélas ! terminée qu'après sa mort. Cette brochure, qui forme un in-16 de 67 pages, imprimée à Valence, chez Chenevier et Chavet et tirée à 50 exemplaires seulement, a pour titre : Recueil de poésies, par Melchior des Essarts, capitaine d'artillerie, chevalier de la Légion d'honneur.
#Bull. d'archéol., viii, 58, art. de M. Lacroix. - Jules Saint-Rémy, Petite anthol.




Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901

Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne

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