BOVET D'ARIER (Jacques)



BOVET D'ARIER (Jacques{137}), jurisconsulte et professeur, que Rochas dit être de la même famille que " Zaccharie de Bovet, savant juris consulte et l'un des grands personnages de son temps, qui s'attacha à la fortune du dauphin Louis (XI), pendant son séjour en Dauphiné ", n'avait probablement pas de liens de parenté avec ce personnage quelque peu problématique, - attendu qu'il n'est parlé de lui que dans les nobiliaires - et, dans tous les cas, ne descendait pas de lui. En effet, son aïeul, Claude Bovet, dont Chorier (Estat pol., iii, 332) fait un fils de ce Zacharie, était en réalité un marchand de Crest, dont les auteurs habitants de cette ville dès la fin du xive siècle, y avaient une maison rue du Pertuis-du-Loup. Ce Claude Bovet eut un fils nommé Jean, qui se faisait appeler Bovet d'Arier, dès 1588, date à laquelle il fit des libéralités aux Cordeliers de Crest, et qui fut lieutenant particulier en la visénéchaussée de cette ville pendant la plus grande partie des guerres civiles du xvie siècle, ce qui lui valut d'être anobli au mois de février 1606, c'est-à-dire dix-neuf ans avant sa mort.
Vraisemblablement marié, tout d'abord, avec l'héritière des Arier ou d'Arier, famille d'Aouste, dont on perd la trace dans ce temps-là, Jean Bovet d'Arier épousa, sur le tard, en secondes noces, Foy de Colombat, fille de noble Antoine, du lieu des Echelles en Savoie, et de Catherine de Louvat, et de chacun de ces mariages eut un fils dont le plus jeune fut appelé Jean Bovet de Colombat, tandis que l'autre, prénommé François, continua le nom de Bovet d'Arier. Ce dernier, qui était avocat en Parlement, s'étant établi à Valence, à la suite de son mariage avec Jeanne Noyer de la Boisse, fille de Jacques, archer des gardes du corps du roi et sergent-major de cette ville, y mourut vers le même temps que son père (1625), laissant avec une fille, qui épousa plus tard Guy du Vache, capitaine-châtelain de Chabeuil, deux fils, dont l'aîné est celui qui donne lieu à cet article.
Fils d'avocat et petit-fils de magistrat, Jacques Bovet d'Arier étudia naturellement le droit à l'université de Valence, sa ville natale, et lorsqu'il y eut obtenu le grade de docteur, demanda l'autorisation de lire en ladite université, " suivant et en la forme des statuts, aux fins d'estre admis comme agrégé ", ce qui lui fut accordé vers 1630. Mais ce n'est que longtemps après qu'il obtint une chaire de droit, dans laquelle il enseigna jusqu'en 1682, qui paraît être la date de sa mort, ayant été en même temps, pendant nombre d'années, lieutenant général en la judicature-maje de Valence.
On a de ce professeur : Brevis accvrata et per elegans in qvatvor institvtinovm (sic) Libros sinopsis, veras Definitiones, Divisiones et Ivris principia continens. Etiam quædam ad praxim conducentia... Valentiæ, apud Mercadier, 1689, ouvrage dont il y a une première édition de 1673 et dont une autre, augmentée de titres et de commentaires, a été donnée par Antoine de Marville sous le titre de : Selectæ sententiæ institvtionibvs civilibvs cvm svpplemento definitionvm, divisionvm, et differentiarvm Jvris, ad vsvm stvdiosæ Jvventvtis. Valentiæ, apvd G. Mercadier, 1688, petit in-12. Cette édition augmentée a été réimprimée à Valence, par J. Gilibert, en 1701, in-12.
#Biogr. Dauph., i, 172. - Et. civ. de Crest. - Arch. Drôme, D, 5. - Etc.




Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901

Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne

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