BEAUMONT (Antoine de)
BEAUMONT (Antoine de)), seigneur de Pellafol, Barbières, Fiansayes et la Bâtie-Rolland, homme de guerre généralement connu sous le nom de capitaine Barbières, et né à la Bâtie-Rolland en 1499 ou 1500, était fils de Claude de Beaumont, seigneur des mêmes terres, qui, étant décédé en 1516, fut " ensepveli " en l'église paroissiale de la Bâtie-Rolland et la chapelle de Notre-Dame, où reposait déjà son père, par " licence de R. P. en Dieu, Messire Claude de Tornon, évesque de Viviers, vicaire général de R. P. en Dieu, Messire Gaspard de Tornon, évesque de Valence. " Il appartenait conséquemment à la même famille que le trop fameux baron des Adrets et qu'Amblard de Beaumont, protonotaire du dauphin Humbert II et l'un des hommes qui contribuèrent le plus à l'annexion du Dauphiné à la France. Ayant été homme d'armes de la compagnie de Bayart et ayant fait ainsi l'apprentissage de la guerre sous ce fameux capitaine, il servit ensuite sous d'autres, notamment sous le maréchal de Brissac, avec qui il fit la campagne de Piémont, et qu'il accompagna, croyons-nous, en Picardie. En tout cas, il était à Villeneuve-d'Asti, à la tête de 300 hommes, en 1552, date à laquelle des malandrins mirent à sac son château de Barbières, et, pour tout dire, guerroya bravement jusqu'à un âge avancé ; tellement, qu'après avoir déposé un moment les armes, notre capitaine les reprit vers la fin de l'année 1569, ayant préalablement fait un testament en date du 7 octobre, dans lequel il déclare qu'il veut être inhumé dans le tombeau de ses ancêtres, en l'église de la Bâtie-Rolland, demande " que ses funérailles soient faites à la mode de capitaine, à savoir estre suivi par tel nombre d'enseignes qu'il a esté chargé pour le service du roy ", enfin institue héritier universel son fils Gaspard et lui substitue ses filles, ce qui était absolument contraire aux traditions de sa famille.
Quelques mois plus tard (avril 1570), Barbières se distinguait, une fois de plus, devant Montélimar assiégé par Ludovic de Nassau ; car il trouva moyen de pénétrer dans la place avec des renforts, alors que d'autres comme Briançon-Varces et Bérenger-Pipet, qui étaient cependant de vaillants chefs militaires, ne purent en faire autant. Et c'est probablement pour cela que le roi le fit, peu de temps après, chevalier de son ordre. Ensuite, il n'est plus question d'Antoine de Beaumont, qui dut mourir dans ce temps-là ; car, on voit en 1574, son fils Gaspard tester en faveur de son tuteur, " avant que de s'acheminer à un voyage qu'il a délibéré de faire, et d'aller se mettre à la suite de quelque prince ou grand seigneur, comme la coustume est aux gentilshommes de son âge. "
#Brizard, Hist. généal. de la maison de Beaumont. - Chorier, Hist, génér., ii, 638. - Lacroix, L'Arrondissem ent de Montélimar, ii, 117 et suiv. - Etc.
Brun-Durand Dictionnaire Biographique de la Drôme 1901
Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme & Les amis du Vieux Marsanne
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